Depuis que je suis né, j’ai toujours été rejeté par mes deux peuples : les loups car je suis un homme, les hommes car je suis un loup. Cet état a fait de moi un être solitaire, chasseur de prime, métier qui m’a rendu méfiant et assez sanguinaire. Ainsi, si j’aime les villes des hommes, je ne m’y rends que de nuit, longeant les murs, fondant dans le dos de mes potentielles victimes, car au fil de sans, j’ai pris goût à leur sang.
On dit que je suis né à Malpertuis, une bâtisse légendaire, dont nul ne sait l’exacte localisation, où un vieil alchimiste immensément riche et immensément fou, qu’on nommait l’oncle Cassave, bravait les dieux avec sa magie et sa chimie. Suis-je le fruit d’une de ses expériences ?
Un soir, alors que je venais de traverser un pont, dénichant une ruelle bien sombre, j’y vis une porte entrouverte d’où émergeait une faible lueur, et bien que je me méfie habituellement de tels traquenards, je ne sais ce qui m’a poussé à y pénétrer.
Mais, surprise, bien que je me croyais parfaitement camouflé, j’y tombais nez à nez, dans une pièce rustique et sobre, avec un worgen qui semblait m’avoir deviné et s’intéresser à moi. Je tentais de lui parler, espérant avoir trouvé, sinon un complice, au moins une présence amicale. Mais sait-il parler ?
(mouflette)
(punaise)